miércoles, 3 de junio de 2009

Histoire et Europe, un certain détachement

Comment regarder l'apathie générale face aux éléctions européennes, au-delà de la crise économique, de l'omniprésence des grands partis, et surtout, à la lumière des études médiévalistes? Le cas de l'Espagne est éloquent. La décentralisation politique, qui a supposé un bienfait général et a corrigé les excès d'un centralisme de longue haleine profondément lié au nationalisme espagnol, a ouvert la porte aux études spécialisées sur toute la géographie espagnole, dans les différents domaines de l'histoire, l'archéologie, l'anthropologie culturelle et autres. Ce déploiement s'est peu à peu accompagné du phénomène plus large de l'individualisme scientifique, qui fait que les vues d'ensemble des grands narrateurs des destins communs ne trouvent plus de continuateurs chez les jeunes chercheurs, plus volontiers acquis à la cause d'un sillon particulier. de là à laisser de côté la pensée de l'Europe, médiévale et contemporaine, il y a un petit pas très facile à franchir, et qui porte ses fruits inmédiats de la main des petites déconstructions parcellaires. C'est au même temps un retour aux terroirs qui n'est plus dépendant des nationalismes, puisqu'il ne porte plus d'idéologie. Le Moyen âge disparaît, tout comme l'Europe, dans les récits microsociologiques, où, par exemple, une ville d'al-Andalus, Almeria, devient un précédent musulman des ports italiens, une légende des androgynes chez Platon devient une allégorie de la Renaissance, et la découverte d'un nouveau monde, une identité psychologique capitaliste en voie de subjectivité. Très loin des Croisades, finalement, et des accents épiques que s'épuisent à chanter les jeunesses catholiques, les successeurs de l'enchantement des Papes, des cathédrales, des messes collectives.

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